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02-05-2024
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Connaissance de la biographie du Prophète -Leçon (33-57) : L’histoire d’Umm Mi‘bid, L’histoire de Hâtib ibn Balta‘a
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 
  Louanges à Allah Seigneur de l'Univers, et que la bénédiction et la paix d’Allah soient accordées à notre maître Mohammad, Le Véridique, Le Probe. Ô Allah, nous ne connaissons  aucune science à part celle que Tu nous apprends, Tu es le Connaisseur, le Sage. Ô Allah, apprends-nous ce qui nous sera utile, permets-nous de profiter de ce que Tu nous as appris et apprends-nous davantage. Fais-nous voir le vrai tel qu'il est et aide-nous  à le suivre, fais-nous voir le mal tel qu'il est et aide-nous à l'éviter, mets-nous parmi ceux qui suivent le meilleur de ce qu'ils entendent, considère-nous parmi Tes Serviteurs pieux et fais-nous émerger des ténèbres de l'ignorance et de l'illusion vers les lumières du savoir et de la science et de la fange des désirs vers les paradis du Voisinage.

L’histoire d’Umm Mi‘bid :

  Avec une nouvelle leçon au sujet de l'interprétation de la Sira prophétique et nous sommes à l'histoire d’Umm Mi‘bid.

Qui est-ce Umm Mi‘bid ?

  L’histoire d’Umm Mi‘bid al-Khouza‘ya est apparue dans les livres de la Sira. Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) était passé par sa tente lors de la dernière étape de son voyage. C’était une femme qui s'était isolée dans le désert où la vie est très dure. Elle s’asseyait les bras entourant les genoux ce qui, chez les Arabes, signifie qu’elle vivait dans une tente sans murs. Ainsi elle pouvait s’équilibrer en se tenant et il est dit que ‘S’asseoir avec les mains entourant les genoux constitue des murs pour les Arabes’. Cette femme donnait à manger et à boire à ceux qui passaient par sa tente car, en plus de la bravoure et du sens de l’honneur, la générosité était l'une des qualités arabes durant la Djâhilya (Temps préislamiques). Ces vers l’expriment :

A l’apparition de ma voisine mon regard est abaissé Pour préserver l’intimité de ma voisine là où elle est.


  Une règle pour l’invitation à Allah dit : Il faut prêter attention aux gens qui ont du bien en eux :
  Il y a des faits merveilleux. Aussi lorsqu’un polythéiste venait vers le Prophète pour adopter l’islam, le Prophète lui disait

(( « Tu es devenu musulman en gardant ce que tu as de bien. » ))

[ (Hadith approuvé à l’unanimité d’après Hakîm ibnHuzâm) ]


  Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) disait aussi :

(( « Les meilleurs d’entre vous durant la Djahilya (temps préislamique) sont les meilleurs en islam s’ils comprennent leur religion. » ))

[ (Rapporté par al-Boukhari d’après Abou Hourayra) ]


  En quoi cela nous intéresse-t-il ? Étant musulman, si vous voyez un ami ou un parent qui ne prie pas et n'est guère adepte de religion mais ne ment pas, ne trahit pas, ne s'empare pas de ce qui ne lui appartient pas et aime aider les gens, prenez soin de lui parce que ses bonnes mœurs le guideront vers la Foi. C’est pourquoi le Prophète (bénédictions et paix sur lui) dit :

(( « Tu es devenu musulman en gardant ce que tu as de bien. » ))

Et dit :

(( « Les meilleurs d’entre vous durant la Djahilya (temps préislamique) sont les meilleurs en islam s’ils comprennent leur religion. » ))


  Ceux qui s'étaient convertis à L'Islam à l'époque du Messager d'Allah (bénédiction et paix sur lui) et qui étaient des héros se qualifiaient durant la Dhjahilya (temps préislamique) par une conduite sélect. Ce Verset vient préciser cette idée :

﴾ « …c'est Allah, qui a révélé le Coran et qui est le Soutien de tous les justes » ﴿

[ (Coran : 7/196) Sourate AlA'raf/196. ]


  L’Homme bienfaiteur qui ne ment pas, qui a de la compassion envers autrui, qui ne commet pas de traîtrise et aime soutenir les gens est une personne de bien. Toutefois si vous lui reprochez son manque de pratiquer les cultes de la religion, il peut finalement être impressionné par la Foi.   Aussi devez-vous lui prêter attention.
  La générosité d’Umm Mi‘bid et le miracle accompli par le Prophète (bénédictions et paix sur lui) avec la traite de la brebis décharnée : 
  Umm Mi‘bid et son mari étaient des gens généreux, ils donnaient à manger à tous ceux qui passaient par eux.
  Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) et Abou Bakr lui demandèrent si elle avait quelque chose à leur vendre. Ils avaient traversé un long trajet, et ce qui peut être parcouru aujourd’hui en quelques heures, l’était jadis en douze jours. Um Mi‘bid leur répondit : « Par Allah, si nous avions quelque chose nous vous l’aurions offert. La brebis n'a jamais été en gestation, elle n’a pas de lait dans ses mamelles. » C’était une année stérile et sèche. Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) jeta un coup d'œil à la  brebis par une ouverture dans la tente et dit : « Qu’est-ce que cette brebis ? » Umm Mi‘bid répondit : « Elle est si faible qu' elle n’a pas pu suivre ses sœurs vers le pâturage. » - « At-elle du lait ? demanda le Prophète (bénédictions et paix sur lui) ? » - « Elle est trop faible pour en avoir, répondit la femme. » - « Me permets-tu de la traire, interrogea le Prophète (bénédictions et paix sur lui) ? » [Voyez-vous cette moralité suprême ! Il y a des gens qui se donnent la permission de s'introduire chez des amis et d'utiliser leur téléphone pour passer un coup de fil  international sans demander la permission de l’hôte.] Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) dit : « Me permets-tu de la traire ? » - « Oui, si tu y trouves du lait répondit la femme. » Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) passa les mains sur les mamelles de la brebis et dit ‘Bismillah (Au nom d’Allah)’ Il fit quelques invocations et les mamelles s’emplirent de lait. Il demanda un ustensile et commença à traire le lait jusqu’à ce que de l’écume apparaisse à la surface. Il donna à boire à la femme jusqu’à ce qu’elle fût rassasiée, puis donna à boire à ses compagnons et but le dernier.

Voyez la modestie du Prophète (bénédictions et paix sur lui) :

  Quand est-ce qu’il but ? Le tout dernier. Il aimait servir ses Compagnons, il se prenait pour l’un d’entre eux et les servait toujours avant lui-même. Une fois qu’il était en voyage avec quelques-uns d’entre eux, ils voulurent égorger une brebis. L’un des Compagnons dit qu’il allait l’égorger, un autre dit qu’il allait la dépecer et un troisième dit qu’il allait la cuisiner. Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) dit :

(( « Moi, je vais fagoter pour faire du feu !. » Ils lui dirent : « Nous pouvons le faire à ta place, ô Messager d'Allah. » Il dit : « Je sais que vous pouvez le faire mais Allah n’aime pas que quelqu’un se fasse distinguer parmi ses compagnons. » ))

  Quand il arrivait qu'un bédouin venait Le voir, il trouvait de la peine à  Le reconnaître car Il s'asseyait par terre à côté de ses compagnons sans se donner aucune distinction. Cette modestie de sa part a été interprétée en deux versions : la première version raconte que le bédouin s'était enquis : « Qui d’entre vous est Muhammad ? » Un des Compagnons répondit : « C’est cet homme au visage illuminé. » Dans l’autre version, le Prophète dit :

(( « Tu as bien deviné, c’est moi. » ))

  Le Prophète était donc modeste. Il était avec ses Compagnons et il dit : 

(( « Je sais que vous pouvez le faire mais Allah n’aime pas que quelqu’un se fait distinguer parmi ses compagnons. » ))


  Après l’incident du Voyage nocturne et pendant la bataille de Badr, alors qu’il était Le Commandant de l’armée, Le Chef de la nation et Son Prophète, le dernier des Messagers, Le Maître des Fils d’Adam et Le Privilégié d’Allah Glorifié Soit-Il, il vit que les montures ne suffisaient pas aux Compagnons qui comptaient  plus de trois cents et il dit : 

(( « Toutes trois personnes se partageront une monture ‘Aly et Abou Libaba et moi partagerons une monture. » ))

  Il s’est considéré comme un des soldats de cette bataille. Il enfourcha le chameau, et lorsqu’il voulut en descendre, ses deux Compagnons le supplièrent de rester mais il dit un mot dont, par Allah, je ne me lasserai pas de le répéter mille fois. Il dit : 

(( « Vous n’êtes pas plus forts que moi en marche. » ))

 
  Il jouissait d’une agilité physique étonnante. Il disait :

(( « Le croyant robuste est meilleur et plus cher à Allah que le croyant faible. » ))

[ (Rapporté par Mouslim d’après Abou Houraïra (Asl)) ]

(( « Vous n’êtes pas plus forts que moi en marche et je ne suis pas moins désireux que vous à la rétribution. » ))

  Il désirait mériter la rétribution d’Allah pour la marche.
  Il arrive qu’Allah Glorifié Soit-Il délie la langue d’un homme qui dédaigne toute bonne œuvre. Pour lui, il suffit d'exhorter les gens à suivre La Révélation Divine, à donner des discours, à se mettre au premier rang afin d'obtenir les marques de respect surtout quand les gens se lèvent à son entrée. 
  Mais donner par exemple à manger à un chat, ou panser un chien blessé, ou servir dans une mosquée, il pense qu’il est au-dessus de tout cela. Le Maître de la nation, le bien cher à Allah dit : 

(( « Je ne suis pas moins désireux que vous à la rétribution. »  ))


  Je désire marcher pour mériter la rétribution comme vous, cela dénote d'une extrême modestie.
  Tout homme qui invite les gens à adorer Allah Exalté Soit-Il et n'emprunte pas en exemple le comportement du Prophète (bénédictions et paix sur lui) envers ses compagnons, essuiera un grand échec. S’il y avait une personne sur Terre qui pouvait être servie sans rien en échange, ce serait le Messager d'Allah (bénédiction et paix sur lui). 
  Et cependant, avec cela, un homme nommé Rabî‘a servait le Prophète qui lui demanda le septième jour : « Dis-moi, ce que je peux te donner.» Rabî‘a répondit : « Donne-moi du temps pour répondre, ô Messager d'Allah. » Lorsque le Prophète lui posa la même question de nouveau, il répondit : « Demande à Allah que je sois avec toi au paradis. - « Qu’est-ce qui t’a appris cela lui dit le Prophète (bénédictions et paix sur lui) ? » 
  Le Prophète avait pensé à une rétribution matérielle parce que l’homme l’avait servi. Il y a des gens qui, dans la situation du Prophète diraient ‘Vous me devez des grâces, venez me les rendre’. Cependant cela ne rime pas avec les bases de l'exhortation à suivre La Méthodologie d'Allah Exalté Soit-IL parallèlement à la distance qui sépare le ciel de la terre !. 
  Ainsi il vous incombe d'être au service de vos confrères, et quand vous leur offrez à boire, vous devez être le dernier à vous assouvir, Le Messager d'Allah Salla Allahu Alayhi Wassallam a donné à boire à Um Ma'bad d'abord, puis à sa maisonnée, à ses compagnons, et enfin il s'est assouvi lui-même. 
  La bataille d’Al-Khandaq était l’une des plus atroces. Une faim de loup et un frimas insupportable avaient aggravé l'endurance et le danger que couraient Les Compagnons du Prophète B.P. sur Lui dans cette bataille à tel point que le doute s'est infiltré dans la  pensée de quelqu'un  que la fin de L'islam était proche. Un des combattants qui était avec le Messager B.P. sur Lui a montré son mécontentement par ces propos : « Votre compagnon, (le Prophète) nous promet le triomphe contre César et Chosroes alors que l’un de nous ne peut se sentir en sureté en allant faire ses besoins naturels ? » C’est comme s’il s’était détaché des Compagnons, car Allah Glorifié Soit-Il dit :

﴾ « Et au moment où les ennemis vous assaillaient de toutes parts, vos yeux étaient hagards d'épouvante et la frayeur vous prenait à la gorge, pendant que vous vous livriez sur Allah à toutes sortes de conjectures.  * C'est là que les croyants furent mis à rude épreuve et ébranlés par une terrible secousse » ﴿

[ (Coran : 33/10,11) Sourate Al Ahzab/ 10/11. ]


  La faim, le froid, la peur et le danger auxquels s'exposaient  les compagnons du Prophète Salla Allahu Alayhi Wassallam étaient très forts. D'autre part Les Quraychites étaient venus avec tout leur attirail pour déraciner complètement l’islam en quelques heures. L'un des nobles Compagnons qui aimait le Prophète et possédait une petite brebis s’en alla chez lui et dit à son épouse de cuisiner la brebis pour rassasier la faim du Prophète (bénédictions et paix sur lui).
  Mais est-ce que le Prophète (bénédictions et paix sur lui) allait accepter de manger seul ou avec deux Compagnons ? Impossible et mille mille mille fois impossible ! Le Compagnon était venu en cachette avec la brebis et avait dit : « Ô Messager d'Allah, partage ce plat avec ton ami. » Mais le Prophète invita tous les Compagnons qui participaient au combat et ils mangèrent tous et se rassasièrent. C’était un de ses miracles perceptibles. La sagesse qu'on tire de ce récit, c'est qu'il est inconcevable qu'Un Prophète pense s'attribuer la distinction quand Il est en compagnie.  Aussi quelqu’un dit :
  « Ô toi qui est venu au monde pour donner sans prendre, qui a fait battre les cœurs, sacralisé l’existence entière, pris soin de l'être, honoré la suprématie du raisonnement, stoppé l’instinct grégaire. Toi qui a excellé dans tout ce que tu entreprenais, ce qui T'a transcendé à un rang inaccessible, Ô Toi qui a  couronné tes propriétés selects par la clémence, Ô Toi qui a rendu la justice  ta législation, Ô Toi qui a  enjolivé ta spontanéité par l'affection, Ô Toi dont la noblesse d'âme a systématisé ta grande mission, Ô Toi dont le soulagement des peines a comblé tes cultes de piété ! 

Vouer de l'affection au Messager d'Allah (bénédiction et paix sur lui) est une obligation imposée :

  Ceux qui Lui ont consacré leur âme sont les gagnants. Ils L'ont estimé à sa Juste Valeur car si vous L'appréciez comme Il le mérite, vous devez sans doute Lui  vouer toute votre affection  respectueuse.
  Par Allah, celui qui a osé blasphémer ces caricatures outrageantes contre la personne du Messager d'Allah Salla Allahu Alayhi Wassallam, et qui sont incompatibles à un croyant, lorsqu'il se rendra compte Le Jour de La Résurrection de l'horreur de son acte, il dira : « Ô Allah, me jeter à Djehenn enfer est plus supportable pour moi que ce que je trouve.) m'est plus facile que ce que j'endure ! Ce que je ressens est atroce !! » Il lui sera dit : « Savez-vous quelle personne vous avez blasphémée ? » - « Le Maître des créatures, le plus cher à Allah, celui par la précieuse  vie duquel Tu as juré, celui qui a pardonné à ses ennemis et leur a dit :

(( « Que pensez-vous que je ferai de vous ? Ils dirent : « (Tu es) Un fils généreux et un neveu généreux. » Il leur répondit : « Partez, vous êtes libres. » ))

[ (Rapporté par Ibn Abou Chayba, d’après Safya bint Chayba) ]


  L’affection vouée au Messager d'Allah (bénédiction et paix sur lui) est un témoignage de piété.   ‘Omar a dit : « Par Allah, ô Messager d'Allah, je Te chéris plus que ma femme, que mes enfants et que mes biens, plus que tout à part mon âme qui est en mon for intérieur. » - « Pourquoi ta Foi n’est-elle pas complète, ô ’Omar, lui dit le Prophète ? » Omar revint plus tard et reprit : « Par Allah, ô Messager d'Allah (bénédiction et paix sur lui), Tu m'es plus cher que mon âme, ma femme, mes enfants et mes biens. » Le Prophète lui répondit : « À présent ‘Omar (ta Foi est parfaite). »
Allah dit :

﴾ « Non ! Par ton Seigneur ! Ces gens ne seront de vrais croyants que lorsqu'ils t'auront pris pour juge de leurs différends et auront accepté tes sentences sans ressentiment, en s'y soumettant entièrement. » ﴿

[ (Coran : 4/65) Sourate A'Nissa'a/65. ]

  Aimer le Prophète (bénédictions et paix sur lui) est un des piliers de la Foi. Vouer pour lui tes nobles sentiments  est une preuve de Foi, parce que le généreux aime le généreux et le compatissant aime le compatissant.
  Je vais raconter une histoire étrange : Un homme nommé Hâtib ibn Balta‘a envoya un message aux Quraychites pour les avertir : ‘Muhammad va vous attaquer, préparez-vous.’ Il a ainsi révélé des secrets de guerre avant la bataille. Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) en fut informé par la Révélation et il envoya deux de ses Compagnons pour rapporter le message confié à une femme qui partait vers la Mecque. Lorsque les deux Compagnons rejoignirent celle-ci et lui demandèrent le message, elle renia de l’avoir. L’un d’entre eux lui dit : « Ou tu le remets ou nous t'enlevons ton voile. » Elle s'effraya et leur rendit le message. Ils le lurent et virent ce qu'il contenait. Ils rebroussèrent chemin avec le message à la rencontre du Prophète (bénédictions et paix sur lui) qui envoya chercher Hâtib. 
  Cet homme avait commis une traîtrise en révélant un secret de guerre qui compte dans toutes les nations anciennes et actuelles comme un crime qui mérite l'exécution à mort. Si par exemple Allah voudra un jour que nous attaquions Jérusalem et que l’un de nous révèle ce secret à l’ennemi, qu'adviendra-t-il de lui ? Il sera condamné à mort. Mais dans notre histoire, le Prophète (bénédictions et paix sur lui) demanda à Hâtib : « Qu’est-ce que cela Hatîb ? » L’homme pleura et dit : « Par Allah, je n’ai  pas manqué de Foi ni apostasié. Mais j'ai des rapports avec Les Quraychites et je suis sûr qu’Allah t'accordera la victoire, j’ai voulu que les Quraychites me doivent une faveur afin qu’ils protègent mes parents, mes enfants et mes biens qui sont chez eux. » Le Prophète dit : « Je le crois, croyez-le, vous aussi, et ne dîtes de lui que du bien. » 
  Ce sont là les principes des prophètes.
  ‘Ikrama était venu annoncer sa conversion à l’islam, mais qui était son père ? Le Pharaon de Qurayche ? ‘Ikrima était le fils d’Abou Djahl, le pire des mécréants Quraychites et le plus venimeux ennemi du Prophète (bénédictions et paix sur lui), celui qui n’avait épargné aucun moyen qui puisse faire souffrir le Prophète (bénédictions et paix sur lui). Abou Djahl mourut et ‘Ikrama vint attester de son islam. Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) annonça : « ‘Ikram est revenu parmi vous, n’insultez pas son père, les injures contre le décédé ne le touchent en rien, mais ils font du tort au vivant. »
  Si le père de l’un de vos confrères n'est guère impressionné par La Révélation, inutile de le gêner et de lui dire : « Ton père n’ était  pas croyant, il n'accomplissait pas La Salât ! » Soyez prévenant et n’abordez-pas ce sujet.
 Il est tout à fait évident que celui qui a eu l'honneur de croiser Le Prophète Salla Allahu Alayhi Wassallam  éprouve une crainte révérencielle  envers sa personne et que celui qui a eu avec Lui quelque affaire s'attache à Lui inévitablement.

La compagnie des gens vertueux est un des moyens de se rapprocher d’Allah.

  Lorsqu'un des Compagnons servait le Messager d'Allah (bénédiction et paix sur lui), Celui-ci lui donnait  congé en disant :  « Pars après La Salât d' Al-‘Ichâ’ (prière du soir). » Mais le compagnon restait couché au seuil de sa porte tellement il Lui était attaché. Les rapports du Messager d'Allah Salla Allahu Alayhi Wassallam avec les gens de son entourage étaient tellement parfaits. Quand vous rencontrez une personne proche d’Allah Exalté Soit-IL, vous trouverez chez elle la bonne compagnie, la spiritualité, l’amour, les bons propos, les commentaires prévenants, vous pressentirez L'Omniprésence d’Allah Glorifié Soit-Il. Aussi a-t-on dit ‘La compagnie des gens vertueux est un des moyens de se rapprocher d’Allah.

﴾ « Ô vous qui croyez ! Craignez Allah et efforcez-vous de trouver le moyen de vous rapprocher de Lui ! » ﴿

[ (Coran : 5/35) Sourate Al Maîdah/35. ]


  La compagnie des gens vertueux est un procédé adéquat de se rapprocher d’Allah, Glorifié soit-Il. La preuve en est que Le Messager d'Allah vit Handhala pleurer dans une des ruelles de La Médine. Il l'interrogea  : « Q’as-tu à pleurer Handhala ? » Celui-ci répondit : « Handhala est hypocrite. » -« Comment cela demanda Le Prophète B.P. sur Lui ? » Handhala répondit : « Lorsque nous sommes avec le Messager nous nous sentons tout  proches du paradis et, de retour chez les nôtres, nous oublions cela ! »
  À la mosquée, le croyant se trouve dans un état de béatitude, il est conscient de La Proximité d’Allah Exalté Soit-Il et s'en retrouve comblé de bonnes intentions. Abou Bakr dit alors à Handhala : « Il en est de même pour moi, cher frère. »
  Parfois il arrive que quelqu'un de son fils et vous lui répondez : « quant à mon fils, il ne pose pour moi  aucun problème, il a une conduite select, distinguée,  « Mais vous devez lui alléger un peu le problème et lui dire : « C’est un problème commun. »
  Abou Bakr dit à Handhala : « Il en est de même pour moi, mon frère, allons voir le Messager d'Allah. » Lorsqu’ils présentèrent leur affaire au Messager d'Allah (bénédiction et paix sur lui) il leur dit : 

(( « Nous les prophètes, nous fermons les yeux mais nos cœurs demeurent éveillés. Quant à vous mes frères c’est un peu ainsi et un peu autrement car si vous demeuriez en cet état comme vous êtes chez moi, les anges vous tendraient les mains et entreraient dans vos maisons. » ))

[ (Rapporté par al-Tirmidhy d’après Handhala) ]


  Il faut savoir que lorsque vous venez à la mosquée pour assister à une leçon, vous êtes chargés de spiritualité comme les téléphones portables sont chargés d’électricité.

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